samedi 30 octobre 2010

I know you sleep

J'ai plus tellement envie, d'écrire parce que j'arrive plus à trouver mes mots, de parler parce que j'ai plus grand chose à dire, de faire semblant parce que j'y arrive plus. A la place j'vais respirer un coup et retourner retrouver mes livres en latin sur l'étagère de la bibliothèque, mon fichier excel et mon appartement silencieux. Et puis peut être que ma copine l'insomnie viendra m'accompagner quand je regarderai les étoiles depuis mon lit, peut être que je finirai par craquer à force de voir les deux tiers de ma promo allumer leurs clopes à la pause, peut être aussi que je repartirai bientôt pour plus loin que l'Est. Parce que rester voudrait dire me battre, and i'm fuckin tired.

lundi 18 octobre 2010

She inspires me

Je laissais la vie glisser sur moi, j'avais pas vraiment envie et pas vraiment de motif non plus. Je me disais que peu importe le choix, comme j'allais vers l'inconnu, je ne pouvais pas vraiment faire d'erreurs. J'avais déjà envie de râler mais je savais pas trop sur quoi. Et puis surtout je laissais les autres me guider, peut être parce que malgré les apparences j'avais trop besoin d'eux. Bad idea. Et puis un jour je suis tombée sur le cas pathologique ,mon ex . Soit je me laissais entraîner, soit je me prenais en main. A partir de là j'ai arrêté, fini l'apathie. Et puis alors que je me demandais si ça fonctionnerait, Silk est arrivée un soir et en me parlant d'une écrivain elle a tout changé. J'ai débarqué pour la première fois dans une communauté, et ça me plaisait. Du coup j'y suis restée. J'y ai croisé des gens que j'aime, j'y ai appris des choses et putain j'y suis bien. Après tout c'est pas comme si je traînais tous les soirs dans le Marais. Du coup maintenant, au lieu de regarder en l'air, je vérifie quand je traverse la rue.

dimanche 10 octobre 2010

Quitte à avoir le coeur brisé, autant le coucher sur le papier

Le bonheur ça sert pas à grand chose pour l'art. A moins de verser dans le flower power sous ecsta ou d'aimer peindre des couchers de soleil en bord de plage, on a souvent plus d'inspiration dans la douleur, les psy appellent ça la catharsis, mais au fond tout ce qui importe c'est de réussir à montrer aux autres l"émotion précise qu'on essaie d'évacuer. Quitte à ce que eux aussi aient le moral au 36eme dessous en refermant le livre/éteignant le lecteur DVD/la chaîne hi fi/rayez la mention inutile. L'art n'a de toute façon jamais servi à être agréable, sinon beaucoup moins d'artistes seraient morts de faim. Les gens créent parce que leur vécu est trop lourd ou qu'ils ont trop d'imagination. Ou alors qu'ils s'ennuient. Dans tous les cas c'est mieux que de croire au prince charmant...

vendredi 1 octobre 2010

the two sides of the bed

J'allais profiter de ce qu'elle dorme à dix centimètres de moi pour vous parler insomnies et rêves bizarres, mais elle s'est réveillée et ça m'a coupée dans mon élan. Au final c'est pas plus mal parce que niveau insomnies je suis loin d'être championne, c'est juste qu'en ce moment mon cerveau s'est remis en marche. Et après avoir vu une blogueuse lâcher son chez elle virtuel de façon à se garder un peu d'anonymat, je me posais la question de la place de l'écrit (et pas seulement sur le net) dans un couple. J'ai toujours beaucoup plus écrit que parlé, ce qui m'a valu de passer pour une trouillarde (encore aujourd'hui 'fin bref...) et de mettre une certaine distance entre ce que j'écris et ce que je dis. J'ai parfois cette impression bizarre que les deux ne cohabitent pas vraiment parce qu'il y a des sujets dont je ne peux tout simplement pas parler, pour des tas de raisons différentes (la trouille étant évidemment la première...). Du coup alors qu'au début je ne me censurais pas vraiment, je pense qu'inconsciemment je m'accorde moins de liberté, d'une parce que je sais qu'elle va me lire et de deux parce que les gens qu'on connait toutes les deux (oui, il arrive que nos portables reçoivent en même temps le même sms, mais on s'en fout et en plus cette parenthèse va encore foutre la merde) ne vont pas rattacher ce que je dis à moi seule, mais aussi à elle. Alors je me demande si je vais continuer, ou pas...Et puis faudrait quand même que j'arrête de faire des rêves à la con, les nuits de cinq heures, ça va pas le faire...