le syndrome du lapin blanc

Je cours, tous les jours, seule ou avec du monde autour. Je cours pour avoir le bus qui me permettra de pas être à la bourre au boulot ou à la fac mais pas non plus d'y poireauter trois plombes. Je cours après la fac pour rentrer libérer la baby sitter de mon frère, je cours après le boulot le samedi soir pour me changer et sortir retrouver mes potes. Je cours d'un bout de paris à l'autre, je cours de l'endroit où je suis à l'endroit où je devrais être, pour continuer ma vie. Même dans mes rêves je suis souvent pressée, à minuit pour attraper le dernier métro, ou à sept heures pour rentrer chez moi, je cours toujours . Et qu'on vienne pas me dire que je devrais prendre mon temps, j'ai autre chose à faire que de passer ma vie dans le métro. D'abord je préfère le bus.